La narratrice, une petite fille dont le père est sans papiers, raconte son attachement à la France, jusqu'au jour où des policiers viennent la chercher à la sortie de l'école, pour la reconduire hors des frontières. "Deux ombres errantes qui viennent à nous, brisées par la violence du deuil et d'une guerre qu'ils ont eu la force et le courage de fuir au péril de leurs vies, dans l'espoir d'un nouveau départ, ici, en France, «terre d'accueil», leur a-t-on dit. Mais a-t-on le désir d'en savoir davantage ? On en connaît «assez» et déjà «plein», n'est ce pas, des «sans papiers»... Car c'est tellement plus facile de dire «sans papiers» plutôt que «un père et sa fille»... Faudrait quand même pas imaginer qu'ils nous ressemblent, ne serait-ce qu'un peu. Mais la petite fille raconte - une de celle que l'on croise, tous les jours, habillée ou «en trop grand» ou en «trop petit» mais toujours «hors saison». La petite fille qui apprend la langue de sa «terre d'accueil» plus vite que l'éclair, sautille jusqu'à l'école, attend «sa photo de classe»... Et ça finit comme ça finit trop souvent. «Je pense à la photo de classe où je ne serai pas»... Le sujet est plus que brûlant d'actualité, et tous les enfants doivent pouvoir lire l'histoire racontée par cette petite fille, pour rendre à chacun des Sans papiers l'identité qu'on leur a volée, pour comprendre tous ces départs brutaux au sein de leurs écoles. Et ne plus jamais, jamais, trouver ça normal." - Librairie Sorcière "À Titre d'Aile" à Lyon
