Le francique Luxembourgeois (Lëtzebuergesch) - Page 3

Lorsqu’on s’intéresse aux langues régionales du Nord-est de la France, on pense immédiatement à l’Alsacien. Or une autre langue, certes moins connue, mérite d’être citée : le francique. Il s’agit d’une langue régionale parlée depuis des siècles dans la partie Nord et Est du département de la Moselle, mais également au-delà des frontières, en Allemagne, au Luxembourg et en Belgique.

Pour désigner la langue qu’ils parlent, les habitants emploient des termes divers : platt, déìtsch, platt-lorrain, patois, dialecte.

 

Lorsqu’on s’intéresse aux langues régionales du Nord-est de la France, on pense immédiatement à l’Alsacien. Or une autre langue, certes moins connue, mérite d’être citée : le francique. Il s’agit d’une langue régionale parlée depuis des siècles dans la partie Nord et Est du département de la Moselle, mais également au-delà des frontières, en Allemagne, au Luxembourg et en Belgique.

Pour désigner la langue qu’ils parlent, les habitants emploient des termes divers : platt, déìtsch, platt-lorrain, patois, dialecte.

 

Repères historiques

Le terme de francique désigne un ensemble de dialectes et de langues occidentales, issus de la sous-famille germanique de l’indo-européen. Nous ne développerons pas le cas du « bas francique » qui regroupe, entre autres, le flamand, le hollandais, le brabançon, le westhoeck français (autour de Dunkerque), l’utrechtois et le limbourgeois.

Nous nous intéresserons plus particulièrement aux dialectes du moyen-allemand occidental (Mitteldeutsch). Ils rassemblent le francique ripuaire (autour de Cologne), le francique luxembourgeois, le francique mosellan et le francique rhénan.

Le francique rhénan, le francique mosellan et le francique luxembourgeois sont parlés dans la partie Nord du département de la Moselle, en Alsace Bossue et jusque dans la région de Wissembourg. Ils constituent ainsi le francique lorrain.

Le francique a conservé des traces du fonds celte auquel les Francs ont mêlé l’apport germanique. Le substrat latin s’est également maintenu dans certains mots. Des emprunts ont également été faits plus tard au yiddish. La toponymie a largement conservé les dénominations germaniques avec de nombreux lieux en « -ange » (Hayange, Volmerange) dans la partie du francique mosellan ou en «-ing » (Rémelfing, Zetting) dans la zone du francique rhénan. Certains toponymes sont certainement d’une origine plus ancienne, mais ont pris une sonorité germanique au cours des siècles.

Le folklore fait remonter l’origine du francique à Clovis et la considère comme la première langue de la monarchie française. La réalité est évidemment plus nuancée. Selon les linguistes, il semblerait que le francique soit une langue plus ancienne que celle des Francs saliens de Clovis et qu’elle était déjà présente sur le territoire de la Moselle actuelle avant la conquête romaine.

Schématiquement, le département de la Moselle est traversé par une frontière linguistique depuis l’Antiquité. Cette frontière ne correspond pas à une frontière politique, ni même une frontière géographique. Dans la partie Nord, depuis Audun-le-Tiche (de Audin « l’aqueduc » et le Tiche « l’allemand ») jusqu’au Donon, on parle des dialectes germaniques. Dans la partie Sud, on parle des dialectes romans.

Cette frontière linguistique existe en réalité depuis la côte belge jusqu’en Suisse et correspond à la limite entre les peuplements celtes et germains. Avant même la conquête romaine, le territoire du peuple que les Romains ont appelé Médiomatrices ou Médiomatriques était une zone de contact entre deux groupes linguistiques. Une grande partie des populations autour des régions de Metz à Trêves étaient germanisées.

La Conquête romaine n’a pas fondamentalement modifié la structure de la population. La région faisait partie de la Gaule Belgique et servait de base arrière et de zone de ravitaillement pour les troupes et les villes proches du Limes. Ce réseau de fortifications servait à bloquer les incursions armées. Il ne s’agissait pas d’une frontière au sens actuel du terme, car il permettait de nombreux échanges entre les populations de part et d’autre de cette limite. Du reste, les habitants des régions frontalières, celtes comme germains, servaient fréquemment de troupes auxiliaires dans les légions romaines. Certains, à la fin de leur service actif, obtenaient la citoyenneté romaine, ainsi que des lots de terre pour leur subsistance. Trèves, Cologne, Mayence, Worms étaient les principales villes romaines où cohabitait une population germano-romaine, incluant des soldats originaires de tout l’empire, dont de nombreux Gaulois.

L’installation à partir du 3e siècle de peuples germaniques contribue à l’effondrement de l’Empire romain. Certains peuples ont été installés pour faire barrage à ce que l’historiographie ancienne a appelé les Grandes invasions, mais que l’on qualifie actuellement plutôt de migration des peuples. Les Francs, les Burgondes et les Alamans envahissent la Gaule à partir du milieu du 3e siècle. Après les avoir combattus, les Romains finissent par les engager pour faire face à d’autres peuples qui menacent l’Empire comme les Goths, les Vandales, les Huns.

Il est presque impossible de résumer l’ensemble de cette période, d’autant que les sources sont lacunaires, mais on peut retenir que les Francs saliens ont réussi à établir plusieurs petits royaumes, souvent rivaux, dans le Nord de la Gaule (Gaule Belgique et partie Ouest de la Germanie). Pour ce qui concerne la Lorraine, l’arrivée des Francs, peuple germanique, a incontestablement contribué à renforcer les langues germaniques déjà présentes.

Clovis favorise l’amalgame entre les Francs et les peuples autochtones gallo-romains, notamment par sa conversion au christianisme. Une grande partie de l’administration romaine est maintenue par les rois francs. Les actes administratifs et les lois sont écrits en latin, tandis que le peuple franc continue à parler une langue germanique.

A noter cependant que la langue parlée par Clovis serait une forme plus septentrionale, proche du francique ripuaire des bords du Rhin, parlé dans la région située entre Cologne et Tournai. Cette langue aurait disparu, apparemment sans laisser de trace directe, probablement dès le VIIe siècle. Plus exactement, elle se serait fondue dans le latin des Gallo-Romains, en train de se transformer en langue romane (HAGEGE Claude / Dictionnaire amoureux des langues).

Vers la fin du VIIIe siècle, Charlemagne fait d’Aix-la-Chapelle (Aachen en allemand, Oche en francique ripuaire) sa capital. La ville se situe dans l’aire des Francs du Rhin. La langue qui y est parlée pourrait être le francique ripuaire, dont la variante locale est appelée Öcher Platt. Il se pourrait aussi que la langue de cour soit le francique rhénan (LAUMESFELD Daniel / La Lorraine francique).

Les premières mentions écrites du francique apparaissent dans le serment de Strasbourg, datant de 842. Ce document engage les troupes de Charles le Chauve et de Louis le Germanique à se porter assistance contre leur frère Lothaire. Les deux petits-fils de Charlemagne, alliés contre Lothaire, venaient de gagner la bataille de Fontanet (841). La guerre n’étant pas terminée, ils se rencontrent en 842 à Strasbourg pour se jurer alliance. Afin d’être compris de leurs soldats, Louis jure en langue romane, et Charles répond par la même formule en langue germanique. Les textes prononcés constituent les plus anciens écrits en langue romane et en francique rhénan. Durant le Moyen Age, la limite linguistique n’évolue que très peu. La Lorraine reste une zone de transition culturelle.

Il faut bien reconnaître que le francique est assez peu écrit, les lettrés utilisant surtout le latin. Un certain nombre de textes existe néanmoins. Durant le Haut Moyen-âge, ils sont produits dans les scriptoria des abbayes, par des moines copistes d’origines variées. Ce sont essentiellement des traductions et des adaptations de manuscrits latins. S’y ajoutent de la poésie d’inspiration chrétienne, des documents à vocation religieuse, quelques rares documents païens de tradition germanique et des textes de loi. Certains textes sont écrits dans un mélange de francique et d’autres langues (bavarois…). Un auteur anonyme a traduit Isidore de Séville. Le Minnesänger Heinrich von Tetingen a composé des poèmes, conservés actuellement à l’Université de Heidelberg.

Elisabeth de Lorraine-Vaudémont, comtesse de Sarrebruck (1397-1456), a laissé plusieurs romans de chevalerie : Herpin, Sibille, Lohier und Mallert et Huge Scheppel, ainsi que sa correspondance écrite en francique. Ses œuvres sont un témoignage linguistique précieux d’une transition entre le francique rhénan et les premiers pas de l’allemand moderne. Elle utilise en particulier le mot « pherde » pour « chevaux », comme c’est le cas encore aujourd’hui en francique rhénan (CURIN Pascal / Le Platt).

Au 16e siècle, la Réforme Protestante avec la traduction du Nouveau Testament par Luther, ainsi que l’invention de l’imprimerie modifient le paysage politique et culturel dans toute l’Europe. Un allemand standard s’impose progressivement dans les chancelleries du Saint Empire Romain Germanique. Cet allemand standard, appelé aussi Haut-Allemand, est l’amalgame de plusieurs dialectes, dont le francique. Le francique rhénan est le plus proche au niveau de la phonétique et de la syntaxe de l’allemand standard.

Wolfgang Meuslin, dit Musculus, né à Dieuze en 1497 dans la zone germanophone de la Moselle actuelle, est un théologien célèbre. Il a rédigé des sermons et des chants religieux en francique, dont certains sont encore chantés dans les temples réformés de nos jours. Mais il est également considéré Outre-Rhin comme un pionnier de l’écriture en allemand standard !

A la suite de la Guerre de Trente ans, la Lorraine, largement dépeuplée et ravagée, entre véritablement dans la sphère d’influence de la monarchie française. La limite linguistique évolue vers le Nord, le français étant désormais la langue de la puissance dominante. Les ducs de Lorraine cherchent à repeupler la région avec des émigrants suisses et autrichiens notamment, mais également avec des francophones.

Les ducs de Lorraine accèdent au trône impérial d’Autriche. C’est l’ancien roi de Pologne, Stanislas Leczinski, qui récupère le Duché de Lorraine. L’administration échoit au marquis Antoine-Martin Chaumont de la Galaizière, qui impose l’usage du français dans tout le duché, y compris dans ce qu’on appelle le Baillage d’Allemagne. Le marquis se rend très impopulaire par la multiplication des impôts et des taxes. De nombreux sujets quittent la région et rejoignent le Banat et la Batschka, en Roumanie et en Hongrie actuelle, afin de fuir la misère. Ces groupes comprennent des Luxembourgeois, des Alsaciens, des Souabes, des Palatins… Ils y fondent une importante communauté germanophone appelée Donau-Schwaben, c’est-à-dire Souabes du Danube, qui sera persécutée et dispersée à la suite de la Seconde Guerre mondiale comme collaborateurs des allemands. Une de leurs personnalités les plus connues est Herta Muller, prix Nobel de littérature en 2009, dont la famille est issue de la Lorraine germanophone.

La monarchie française, et plus encore la Révolution française, sont hostiles aux langues régionales et promulguent régulièrement des directives pour en interdire le parler. Les révolutionnaires, notamment l’Abbé Grégoire, souhaitent uniformiser la langue et éradiquer « l’idiome local ». La francisation fait également des progrès au long du 19e siècle, notamment dans la bourgeoisie, par le truchement des échanges commerciaux et administratifs.

La guerre de 1870 et l’annexion à l’Empire allemand du département de la Moselle, d’une partie de la Meurthe et de l’Alsace change radicalement la donne du point de vue linguistique. Une partie de la population accepte mal cette annexion. De nombreux Alsaciens et Lorrains quittent le Reichsland Elsass-Lothringen comme optants ou de manière illégale. Les électeurs d’Alsace-Lorraine envoient des députés protestataires au Reichstag de Berlin.

L’Allemagne impériale entend grignoter et faire progressivement disparaître le français des régions annexées. C’est l’époque où se développe une littérature francique, avec des auteurs tels que Max Besler, Henri et Théodore Lerond ou Michael Ferdinand Follman. Le théâtre en dialecte prend également son essor dans cette période.

Après le retour de la Moselle à la France en 1919, et davantage encore à partir des années 50, le francique est combattu, afin d’imposer le français comme seule langue de France. Le processus de francisation de la Lorraine francique et de l’Alsace dépend étroitement du système éducatif. Il repose notamment sur l’influence des enseignants issus des écoles normales. Les écoliers sont punis lorsqu’ils parlent le « patois » à l’école. Désormais, une césure apparaît entre la langue pratiquée dans la sphère publique, le français, et la langue pratiquée dans le cercle familial et privé, le francique.

Néanmoins, depuis plusieurs années, les Mosellans redécouvre leur langue régionale et prennent conscience de l’importance du bilinguisme, voire du multilinguisme, pour les échanges transfrontaliers et la recherche d’emploi notamment.

 

Le francique Luxembourgeois (Lëtzebuergesch)

Le francique luxembourgeois est intimement lié à l’histoire du Grand Duché. Certaines classifications le rattachent au francique mosellan.

La situation politique du Luxembourg, à la frontière des aires linguistiques germanophone et romane puis francophone, a connu de nombreuses vicissitudes depuis le 10e siècle. Les suzerains du pays sont tour à tour les comtes de Luxembourg, les Bourguignons, les Habsbourg, les Espagnols, les Français et les Autrichiens. En 1659, par le Traité des Pyrénées, l’Espagne est contrainte de céder Thionville à la France. La ville et la partie méridionale du duché de Luxembourg sont alors incorporées à la province des Trois-Évêchés déjà rattachés à la France depuis 1552 (Evêché de Metz). Néanmoins, la plupart des habitants du territoire autour de Thionville continueront de parler le francique luxembourgeois, tandis que les notables apprennent le français et l’allemand.

De 1795 à 1815, le Luxembourg est transformé en Département des Forêts (français). Le Congrès de Vienne de 1815, en démantelant l’Empire napoléonien, reconnaît le Duché de Luxembourg, mais le rattache à la couronne des Pays Bas. Par ailleurs, une garnison prussienne y est maintenue jusqu’en 1866.

Le partage de 1839 divise le Luxembourg et en retire la partie Wallonne, qui est incorporée à la Belgique. Cette réorganisation territoriale crée un pays majoritairement germanophone. Le peuple parle le luxembourgeois, tandis que les bourgeois apprennent le français, en partie par réaction à la présence des troupes prussiennes. Un des premiers hymnes patriotiques composé en 1859 par Michel Lentz, De Feierwon / Le char de feu, proclame : « Mir wëlle bleiwe wat mir sinn  / Nous voulons rester ce que nous sommes ».

En 1890, par le jeu des successions, le Luxembourg devient indépendant des Pays Bas, avec l’avènement de la famille Grand-ducale des Nassau-Weilbourg.

Durant la Première Guerre mondiale, le pays, en dépit de sa neutralité, est occupé par l’Allemagne. Le Traité de Versailles de 1919 confirme son indépendance, qui est à nouveau niée par l’Allemagne nazie de 1940 à 1944-1945.

Le Pays est un des membres fondateurs de l’Union Européenne. Il fait aussi parti de ce qu’on appelle la Grande Région, lieu de coopération politique, économique et surtout culturelle regroupant le Grand-Duché de Luxembourg, les Länder de Rhénanie-Palatinat et de Sarre, la Région wallonne, la Communauté française et la Communauté germanophone de Belgique, ainsi que la région Lorraine.

A partir du 19e siècle, l’indépendance du Pays favorise l’émergence d’une littérature nationale en luxembourgeois, mais aussi en français et en allemand, dont les principales figures sont Antoine Meyer, Michel Rodange, Michel Lentz, Edmond de la Fontaine.

Le luxembourgeois est depuis la loi du 24 février 1984 une des langues officielles du pays, au côté du français et de l’allemand. Le pays est dans un multilinguisme de fait. Un Luxembourgeois passe très facilement d’une langue à l’autre, une pratique appelée « code switching » ou « language switching ». Il s’agit d’une capacité à combiner plusieurs langues et à les utiliser pour mieux exprimer ses idées. Le luxembourgeois est parlé au Luxembourg, en Belgique (pays d’Arlon, canton de Saint-Vith), en France (région de Thionville), et en Allemagne (aire de Bitburg, région de l’Eifel, nord de la Sarre).

 

 

Le francique Mosellan (Moselfränkisch)

Le francique mosellan est séparé du luxembourgeois par la ligne des isoglosses op/of comme dans « dorp » et « dorf ». En Moselle, la limite occidentale du domaine dialectal du francique mosellan correspond à peu près à la ligne de partage des eaux dans le bassin de la Nied. La rivière Nied est d’ailleurs un des marqueurs de la frontière linguistique entre le francique mosellan et le lorrain roman, ces deux confluents étant nommés Nied française [(La Nied Romande (1594) ou Die velsche Neda fluv. (XVIIe siècle)] et Nied allemande [(Le Nied des Allemands (1495), Die teutsche Nida fluv. (XVIIe siècle)]. Les régions concernées principalement sont les secteurs de Bouzonville, Boulay et Faulquemont du côté français.

 

 

Le francique Rhénan (Rheinfränkisch)

La ligne de partage entre le mosellan et le rhénan se situe sur les isoglosses wat, dat, et / was, das, es. Le rhénan dépasse le département de la Moselle et inclut l’Alsace Bossue et une partie du nord du Bas-Rhin. Y sont inclus Saint-Avold, Freyming-Merlebach, Fénétrange Phalsbourg, Sarreguemines, Sarre-Union, Bitche, Wissembourg.

Plutôt que des frontières entre les différentes variantes, il faut voir une continuité de nuances, que le linguiste Albert Hudlett identifie comme un « continuum de parlers alémaniques et franciques d’Alsace et de Moselle germanophone ». Il développe une approche moderne de la sociolinguistique, révélant une continuité linguistique et phonétique qui se développe de proche en proche depuis la Suisse jusqu’au Luxembourg et au-delà (HUDLETT Albert / Synopsis géolinguistique).

Les différences essentielles ne résident pas dans le vocabulaire des trois variétés du francique, mais dans l’articulation des voyelles et l’utilisation ou non de diphtongues. Par exemple, le francique mosellan termine souvent ses mots par une consonne.

Français Rhénan Mosellan Luxembourgeois
Aujourd’hui Hitt Heit Haut
Père Bàbbe Papp Papp
Frère Bruder Brudder Brouder
Amour Lieb   Léiw
Chapeau Hut   Hout
Vache Kiih Keih Keih

Ces variations permettent aux locuteurs de reconnaître assez facilement l’origine de leurs interlocuteurs.

 

La situation du francique en Allemagne

En Allemagne, il n’existe pas d’opposition tranchée, de ligne de démarcation claire entre le dialecte local et la langue standard. La sociolinguistique distingue plutôt une triade Dialekt, Umgangssprache, Hochsprache (dialecte, langue de communication régionale, langue standard), tout en insistant sur le glissement progressif entre ces trois niveaux.

Le dialecte est désigné selon la zone où l’on se trouve : « Saarlännisch / Sarrois, Pälzisch / Palatin, Mundart, Saarbricker Mundart, Saarlouier Mundart ».

 

Bibliographie

  • CALVET Louis-Jean

    Il était une fois 7000 langues. – Paris : Fayard, impr. 2011.- ISBN 978-2-213-66222-0 (br.)

  • CURIN Pascal

    Le Platt : Langues Lorraines : La famille francique du Luxembourg à L’Alsace. – Romorantin (Loir-et-Cher) : Ed. CPE, 2012. – 1 vol. (159 p.) : ill., couv. ill. en coul. ; 24 cm. – (Langues, Lorraine ; tome 2) (Mémoire du patrimoine oral lorrain : collection langues et chansons de nos grands-pères)

  • FEHLEN Fernand

    Le « francique » : dialecte, langue régionale, langue nationale ? GLOTTOPOL : Revue de sociolinguistique en ligne N° 4– Juillet 2004. – Langues de frontières et frontières de langues.

    (Ressource Numérique) : http://glottopol.univrouen.fr/telecharger/numero_4/gpl403fehlen.pdf

  • HAGEGE Claude

    Dictionnaire amoureux des langues. – Paris : Plon, 2009. – (Omnibus) Bibliogr. p. 701-710. Index. – ISBN 978-2-259-20409-5 (br.)

  • HUDLETT Albert

    Synopsis géolinguistique : continuum des parlers alémaniques et franciques d’Alsace et de Moselle germanophone : avec 174 cartes dialectales – Strasbourg : Ed. Hirlé, 2001. – 271 p. : cartes, couv. ill. en coul. ; 29 cm. Bibliogr. p. 267-271. – ISBN 2-910048-90-X (br.)

  • KIEFFER Jean-Louis

    Le Platt Lorrain de poche. – Paris : Assimil, 2006 (Assimil Evasion) Bibliogr. p. 136-139. Lexique francique-français, français-francique. -ISBN 2-7005-0374-0 (br.)

  • LAUMESFELD Daniel

    La Lorraine francique [Texte imprimé] : culture mosaïque et dissidence linguistique; éd. établie par Marielle Rispail ; avec une préf. de Louis-Jean Calvet ; et une postf. de Jean-Marc Becker. – Paris ; Montréal : l’Harmattan, 1996. – 308 p. : ill., couv. ill. ; 22 cm. – (Sémantiques). – ISBN 2-7384-3975-6 (br.)

  • RISPAIL Marielle, HAAS-HECKEL Marianne, ATAMANIUK Hervé

    Le Platt lorrain pour les nuls. – Paris : First, 2012. – 337 p. ; 19 cm. – (Pour les nuls). -ISBN 978-2-7540-3606-1 (Br.)